mercredi 30 janvier 2013

Communiqué de presse - Assassinat d’un fleuron de l’industrie française ?



Alors que le secteur automobile traverse une crise profonde en Europe, nous sommes en train d’assister à un véritable assassinat de l’un des fleurons de l’industrie française. 

La grève se poursuit en effet sur le site de production d’Aulnay-sous-Bois de l’entreprise PSA Peugeot-Citroën. 

Cette grève, lancée par un syndicat et suivie par quelques 180 personnes, paralyse totalement la production de cette usine de plusieurs milliers de salariés. 

En tant que Député du Haut-Rhin, département dont la situation de l’emploi est fortement liée à l’activité de PSA, je ne peux que m’inquiéter de la poursuite de cette grève. 

Appel à la responsabilité de chacun

Si le droit de grève est un droit inaliénable et incontestable dans notre République, certains syndicats portent une importante responsabilité dans l’enclenchement et la poursuite de ce mouvement social. 

Un tel blocage ne peut qu’aggraver la situation de ce constructeur automobile qui emploie et fait vivre, directement ou indirectement, des centaines de milliers de familles dans notre pays. 

L’entreprise PSA vit actuellement un tournant de son histoire. Son avenir et celui de ses salariés se jouent dans les mois à venir. Elle a besoin de toutes ses forces pour prendre des décisions importantes, souvent douloureuses mais inévitables, afin de redresser ses activités et se déployer à l’international.

Il serait bon que nos syndicats s’inspirent de leurs homologues allemands, espagnols et britanniques qui privilégient le dialogue avec le patronat lorsque la situation l’impose.

L’accord passé entre les syndicats espagnols et Renault en novembre dernier en est l’exemple parfait puisqu’il a abouti à la création de 1300 postes sur la période 2014-2016. 

Dans ces conditions, une possible réaction est à craindre : l’aggravation de la situation pourrait inciter PSA à choisir, dans le futur, d’installer ou de renforcer des unités de production à l’étranger au détriment des sites français. Les salariés de l’usine PSA à Vigo (Espagne) ne s’en plaindront certainement pas.